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Centre nulle part, plagiat partout...

« Exclamation indignée » de Goethe dans sa Contribution à la morphologie (1) :


Je l’entends répéter depuis soixante ans,

Et que je peste là contre, mais sincèrement.

La nature n’a ni noyau, ni écorce ;

Elle est tout d’un seul coup.



Et Umberto Eco, dans Le pendule de Foucault :


« L’initiation c’est apprendre à ne s’arrêter jamais, on épluche l’univers comme un oignon, et un oignon est tout épluchure, figurons-nous un oignon infini, qui ait son centre partout et sa circonférence nulle part, ou fait en anneau de Möbius. » (2)


À propos de ce "centre partout" et "circonférence nulle part" :


Cette phrase serait due à Pascal, qui lui-même la doit à Montaigne ou peut être Mlle De Gournay, qui elle même la doit certainement à Rabelais, qui lui même le tiendrais de Jean Gerson, qui se serait servi dans les méditations de Saint Bonaventure. Mais celui ci se serait inspiré d'une définition similaire trouvée dans les écrits de Timée de Locres. (3)



(1) Goethe, Zur Morphologie (Contribution à la morphologie), cahier 3, livre I, 1820, p.304.

(2) Umberto Eco, Le Pendule de Foucault, Grasset, p.631.

(3) Georges Maurevert, Le livre des plagiats, A. Fayard, 1922, p. 42-48. Source Biblioweb.



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