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Sortir de l’abîme

Seyhmus Dagtekin :


« […] Le sommet de la pyramide ne tolère qu’une seule pierre, et le pouvoir et ses détracteurs veulent être cette pierre-là, la pierre, l’unique, le sommet et ne sauraient accepter que chacun se voit capable de devenir sommet, ou encore que les pierres s’éparpillent et qu’il n’y ait plus de pyramides. Que chaque pierre se déclare pyramide, se déclare monde. Le pouvoir et les puissants ne veulent pas se perdre parmi la multitude des pierres. Ils veulent trôner sur elles, seul. Ou bien tenir les pierres entre leurs mains pour qu’elles ne s’animent que selon leur volonté et leurs intérêts.

La poésie, la création, c’est insuffler cette énergie aux pierres que nous somment. Chaque pierre peut se donner les moyens d’être pyramide, devenir un univers à elle seule. Ce n’est pas en se plaçant au-dessus des autres qu’elle existe, ni en les écrasant. Mais en étant à côté des autres. […] »


« Sortir des postures du paraître et ne dire, ne donner à l’autre que ce qu’on a éprouvé dans son propre être. La poésie comme une manière, un état d’être, donnée en partage pour se défaire autant de nos servitudes intérieures que de celles qui s’imposent par l’extérieur. »


« […] Être, rien de moins, rien de plus. Être simplement mais fondamentalement pour que l’autre ne puisse jouer avec notre existence en danger. […] »


Seyhmus Dagtekin, Sortir de l’abîme ; Manifeste, Le Castor Astral, 2018, p.4-5 et p.8-9.




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