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Kafka

Dernière mise à jour : 3 janv.

Kafka, Fiches (coffret), co-édition Nous / La Muse en circuit, 2024, traduction Robert Kahn.


« Il est vain de vouloir illustrer la littérature de Franz Kafka. Chercher à la représenter revient à s’en éloigner immanquablement. Mais de loin, que voit-on ? En voyageant autour, des points de vue sont possibles. On peut tenter d’en saisir quelques-uns ; non pour voir le monde de Kafka, mais pour préparer le chemin du retour. »

Marc-Antoine Mathieu

 



Théoriquement il y a une possibilité de bonheur parfait :

croire en l’indestructible en soi et ne pas chercher à l’atteindre.

 



Tout est tromperie : rechercher le minimum d’illusion, rester dans l’habituel, rechercher le maximum. Dans le premier cas on trompe le bien, en voulant trop se faciliter son acquisition, et le mal, en le soumettant à des conditions de combat trop défavorables. Dans le deuxième cas on trompe le bien, en ne cherchant même pas à l’atteindre par la voie terrestre. Dans le troisième cas on trompe le bien, en s’éloignant le plus possible de lui, et le mal, en espérant le rendre impuissant en le poussant au paroxysme. Il serait donc préférable de s’en tenir au deuxième cas, on trompe toujours le bien, et dans ce cas, au moins en apparence, pas le mal.



 

Celui qui renonce au monde doit aimer tous les hommes, car il renonce aussi à leur monde. Ainsi il commence à pressentir l’être humain véritable, qui ne peut pas ne pas être aimé, à condition qu’on soit son égal.



 

L’indestructible est un ; tout individu humain l’est et en même temps tous le sont ensemble, d’où l’alliance unique et indissoluble des êtres humains.

 



C’est un libre citoyen de la terre et sûr de ses droits, car il est attaché à une chaîne assez longue pour lui donner accès librement à tous les espaces terrestres, mais qui n’est pas assez longue pour que quelque chose puisse l’arracher aux limites terrestres. Mais en même temps il est aussi un citoyen du ciel libre et sûr de ses droits, car il est aussi attaché à une chaîne céleste conçue de manière comparable. S’il veut aller sur terre le collier du ciel l’étrangle, s’il veut aller au ciel c’est le collier de la terre. Et pourtant il a toutes les possibilités et il le sent, il se refuse même à renvoyer tout cela à une faute lors du premier rivetage.

 

 

 

Il y a chez le même être humain des connaissances qui, tout en étant totalement différentes, ont le même objet, si bien qu’on ne peut qu’à nouveau en déduire l’existence de divers sujets dans le même être humain.

 



 

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